Une question qui revient très souvent dès qu’il s’agit de preflight est combien de temps faut-il en moyenne pour analyser un fichier PDF ? Même si nos esprits cartésiens aiment à quantifier, classer, cataloguer, chronométrer, la réponse à cette question ne peut être donnée aussi simplement . En effet, le format PDF reste un conteneur universel et ni le poids ni le nombre de pages du dit fichier ne peuvent présumer de la durée de l’opération.
De même la nature de l’analyse pourra impacter significativement le temps d’exécution comme par exemple la vérification du taux d’encrage. Saviez-vous que pour ce faire, les logiciels de preflight n’ont guère de choix que d’aplatir chaque page sous forme d’image ? A l’inverse, vérifier le nombre de pages ou qu’une métadonnée est présente est peu coûteux. Il est cependant possible d’accélérer le contrôle du document PDF et c’est ce dont nous allons vous parler aujourd’hui.
A) Preflight vs quick checks
En effet, le logiciel de contrôle en amont de fichiers PDF, Callas pdfToolbox offre via les quick checks un moyen plus rapide de s’assurer de la qualité d’un document. Les quick checks ne pourront pas toujours répondre à vos besoins mais parfois ce sont de précieuses secondes que vous pourrez gagner.
Dans un profil de contrôle classique, une opération aussi élémentaire que la vérification de la présence d’objets en ton direct peut être relativement chronophage. En effet, tout logiciel de preflight parcourt l’intégralité de la structure interne d’un fichier PDF à la recherche d’occurrences (hits). Ce processus peut alors être particulièrement long surtout si le fichier compte jusqu’à plus d’une centaine de milliers de pages pour les PDFs transactionnels (factures…). Alors que parfois, on a juste besoin d’une information sur un point donné du fichier.
Ne serait-il pas possible alors de contrôler très rapidement un élément clé du fichier ?
C’est exactement ce que proposent les quick checks : vous rapporter une information partielle mais suffisante pour prendre une décision. Imaginons un fichier dédié à la découpe numérique. Ce dernier doit posséder un objet vectoriel (le contour de découpe) avec un contour dont la couleur est un ton direct spécifiquement nommé (« CutContour » dans notre exemple). Comment procéder ?
Pour utiliser un quick check avec Callas pdfToolbox, il faut spécifier quelles seront les éléments que le logiciel devra retourner sur le fichier. Sans rentrer dans le détail, nous allons ici récupérer la liste des spots présents dans le fichier via la commande suivante :
Dès lors que le quick check est executé, un objet json est retourné avec les infos utiles. Pour des raisons de clarté, nous n’affichons ici que la partie intéressante :
Ici, le fichier contient bien une teinte Spot (« length »: 1) et il s’agit du Pantone 485 C. Charge à nous d’exploiter cette information. Pour établir l’intérêt des quick checks, nous avons confronté 3 approches :
- Utilisation d’un contrôle « classique » (sans quick check)
- Utilisation d’un plan de traitement (avec quick check)
- Utilisation d’un quick check en ligne de commande
Nous vous livrons ci-après le résultat de ce benchmark via un flux Switch.
B) Le Match
Pour pouvoir constater une réelle différence, nous avons volontairement fabriqué un fichier alibi de 600 pages contenant chacune une grande quantité d’objets vectoriels. Puis nous injectons ce fichier dans un flux de production Switch. Les opérations sont ici parallélisées afin de s’assurer que toutes les opérations démarrent au même moment.
Comme vous le remarquerez, il ne faut que 14 secondes au quick check en ligne de commande pour opérer le contrôle de la présence d’un ton direct sur un fichier de 600 pages contenant des milliers d’objets vectoriels.
A l’inverse, le contrôle classique mets près d’une minute quand enfin le contrôle avec quick check dans un plan de traitement nécessite quelques secondes de plus. Pardon ? Les quick checks ne sont-il pas sensés être plus rapide ? Mais c’est le cas lorsque ces derniers sont utilisés en ligne de commande. Dans ce contexte, de nombreuses librairies ne sont pas chargées et l’opération est plus immédiate. A l’inverse, utilisés dans un plan de traitement, les quick checks sont de moindre intérêt.
C) Conclusion
Les quick checks bien utilisés peuvent permettre de gagner en productivité en accélérant le processus de contrôle. Dans notre cas, c’est 75% de temps économisé sur une tâche.
Tout simplement 4 fois plus rapide !
Bien sûr, les quick checks ne répondront pas à tous les besoins. Souvent, vous n’aurez guère le choix que de passer par un contrôle traditionnel ne serait-ce que pour s’assurer qu’aucun objet ne se superpose ou qu’un taux d’encrage n’excède pas une valeur donnée.
Mais il reste important de les considérer. Vos flux tournent bien aujourd’hui ? Mais pourraient-ils aller encore plus vite ? Le test du jour le démontre ! Et si vous nous sollicitiez pour une analyse de vos flux ? Peut-être pourriez-vous également voir vos flux boostés par la mise en place d’un quick check !
A bientôt.
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